Betzaved Palacios

“Original “Logiques unaire, binaire et trinitaire” dans www.dany-robert-dufour.fr/?p=733

(Traduction et commentaires effectués par Betzaved Palacios pour le tirage interne de l’atelier Lectures de Lacan)

Présentation 

Betzaved Palacios

Dany-Robert Dufour, l’undes philosophes contemporains le plus importantes, non seulement il rend compte, dans l’ensemble de ses textes, d’une diversité d’artistes avec lesquels la condition « postmoderne » d’être humaine et les sociétés occidentales, sont définies et configurées ; il est également chargé de préciser ce que l’occurrence de la vie de l’être se retrouve sous trois logiques, et qu’ils ont été présentes tout au long de l’histoire ; les logiques unaire, binaire et trinitaire. C’est le dévoilement de l’opération de ces trois logiques, ce que je considère comme l’un des points fondamentaux qui définit la singularité de la philosophie de Dufour. 

La trace particulière de la postmodernité, liée aux conditions générées par le capitalisme néolibéral, c’est précisément la chute complète de l’homme dans la logique unaire. Avec la reconnaissance de l’existence des trois logiques, ce philosophe français, déplié sa lecture d’un regard historique-philosophique sur les grandes transformations dans les domaines de l’économie politique, l’économie financière, la psyché et la culture ; en somme, sur le vaste domaine de la condition humaine. Dès son premier texte, Le bégaiement des maîtres. Lacan, Benveniste, Lévi-Strauss, publiée avec les éditions François Bourin en l988, Dufour a assumé la tâche de déblayer les formes unaire, binaire et trinitaire, en analysant leurs expressions dans diverses productions textuelles de la psychanalyse, la linguistique, l’anthropologie et au-delà de ces trois niveaux discursifs, comme en l’art et en la littérature, par exemple. 

Les trois formes logiques décrites par Dufour opèrent et définissent, à leur tour, les manières d’être dans le monde de l’homme ; en eux se matérialisent les manières de penser, sentir et d’agir, déployées dans l’histoire. Trois logiques qu’on peut placer en différentes expressions de la culture, comme la religion, la science, la philosophie, la littérature ou l’art.  Il s’agit des logiques qui ont été présentées au cours de l’histoire et chacun a eu une splendeur dans certains moments. 

La forme logique trinitaire a longtemps prévalu, et dans son contexte, l’existence de l’homme se chevauchait sous les référentes transcendantaux (Dieu, l’état, la raison…) ; il perdra de sa force- dans le déclin des figures symboliques turgescentes du grand Sujet- avec l’accentuation qui va prendre la forme unaire sur le domaine des individus, auquel la condition humaine postmoderne est liée. La forme unaire, réservée autrefois pour le grand Sujet (Dieu) – dans la logique trinitaire-, pondère aujourd’hui une mode autoréférentielle,exprimé dans la définition de « je » par la linguistique de Benveniste (est je que dit je) ou dans la forme autoréférentielle de la constitution du moi, proposée par Jacques Lacan dans sa théorie du stade du miroir et sur la définition du signifiant (le signifiant représente un sujet pour un autre signifiant) et dans « la succession sans fin des versions en ce qui concerne au Mythe, selon Claude Lévi-Strauss”.L’une des principales thèses de Dany -Robert Dufour est que la condition postmoderne s’agit du prédominance de la logique unaire du côté des individus ; cette forme a été arrachée du côté des figures symboliques transcendantales créés par le même sujet,  avec la fonction de réguler la coexistence parmi des hommes. Avec cet emportement l’homme provoque la chute, des grandes figures symboliques et il est aussi même libéré de la folie massifié sous la figure politique de la fausse « démocratie ». 

On comprendre que l’approche de Dany-Robert Dufour ne s’agirait pas d’une succession linéale – diachronique des formes logiques, où l’une enterrait l’autre, mais il pose une existence où, dans un certain moment historique, une dépasse les autres, et est incarnait, soit comme figure symbolique e transcendantale soit comment le petit sujet. La philosophie de Dany-robert Dufour ne s’épuise même pas quand il montre la succession de ceux formes logiques dans l’histoire de l’homme, sauf elle comprendre également le dévoilement d’une perte sur le terrain du symbolique : maintenant, en prononçant la logique unaire dans les domaines de l’économie politique et le psychisme, quelque chose est perdue en tant que humanité. Ce qui a été perdu, à cause de l’exaltation de la forme unaire du côté du petit sujet, est exprimé dans le texte Folie et démocratie. Essai sur la forme unaire (1996) : la condition de coexistence collective fondée dans l’hétéroréférentialité ; c’est-à-dire, dans la condition transcendantale du sujet, étant régie par l’idée d’un troisième pouvoir, régulateur et ordonnateur des relations parmi les individus. 

Dans Lettres sur la nature humaine à l´usage des survivants (Paris, Calmann-Lévy, l999), Dufour donne un avertissement sur la prise en charge du symbolique qui l’homme doit observer, puisque la culture– notre deuxième nature, ethos, l’habitat de l’homme, est soutenue sur l’avènement du symbolique, parce qu’il est une demeure du langage.  Le symbolique a de la force, en tant que la vie des sujets est centrée dans le symbole. La figure symbolique est l’Autre, qui organise et définit la vie des petits sujets, les néotènes. Le grand Autre est une figure symbolique, revêtue imaginairement des grands attributs (comme celui qui incarne la figure de Dieu) ; et un de ceux est de soutenir, pour nous – les petits sujets-, l’autoréférence unaire. Tandis que la forme autoréférentielle unaire était réservée aux domaines de Dieu, le sujet pouvait appuyer, sur cette figure élevée, ses affaires quotidiennes et extraordinaires d’existence ; mais une fois qu’il petit néotène s’est investi de gran(dios)idad (magnificence/ grandeur), en arrachant la logique unaire – autoréférentiel- avec qu’on définit la figure de Dieu, il sera libéré aux formes de la folie unaire, propre de la postmodernité. 

Dufour soutien que sous la logique trinitaire existent plusieurs figures du grand Autre, lesquelles ont proliféré au long de l’histoire ; elles étaient des figures symboliques, investies de magnificence et omnipotence, dont la fonction était de sert à fondation et origine des choses, en eux, le sujet trouvait la cause de son existence. Néanmoins, pour la période postmoderne, elles se trouvent dans un déclin franc.

L’effondrement des figures du grand Autre garde relation, soutient la thèse de l’auteur, avec le processus « d’autonomie » unaire, qui le sujet est vivant actuellement- sur les domaines économique, sémantique et politique-, promu par le projet économique néolibéral en concordance avec la démocratie des masses.Les idéaux de la démocratie des masses sont loin de l’intention d’encourager une société fondée sur la liberté et au soin de la vie collective ; le projet néolibéral est centrée sur les succès économiques du marché. Il s’agit d’un binôme pervers qui provoque la chute de tout la figure d’un Être externe au sujet ; un être transcendantal lequel la référence soutienne la conformation du sujet (psychique, sémiotique, politique) et le lien social parmi les individus.  

Dans ce panorama, l’heteroréférentialité/autoréférentialité  l’on perd de vue et le sujet se laisse libre à sa propre référence, soumis à soi-même et au Marché. D’après Dufour, cela a comme conséquence un nouveau malaise dans la culture, cela qui correspond aux effets d’une vie centrée, pour les individus, sur la forme unaire. L’homme est actuellement dans des sérieuses complications subjectives livré à soi-même-livré à sa propre folie, à l’unaire.

L’être humaine a été dépouillé de la relation, ontologiquement nécessaire, avec une figure symbolique qui lui soit utile et avec laquelle il pourra invoquer pour la régulation des relations avec les autres ; il manque une figure du grand Autre qui lui fournit un espace dans la succession des générations et lui permet de définir une identité, une cohérence subjective. La nouvelle condition humaine, manquant d’une référence avec une figure du grand Autre se transforme en inquiétude et angoisse menaçantes ; en solitude (en une sorte de solipsisme) et en un éloignement devant les autres. Cette nouvelle relation amène comme conséquences « des nouvelles manières de tomber malades » ou « nouvelles modalités cliniques »,ce comme Dufour les appelle dans L’art de réduire les têtes (2003) :

[…] mon hypothèse est que, dans nos sociétés, devant nos yeux, une mutation historique de la condition humaine est en train de s’établir. Cette mutation n’est pas une simple hypothèse théorique ; au contraire il me semble qu’on peut l’identifier en observant un cortège des événements, pas toujours bien définis, qui touchent les populations des pays développés. Ces événements, dont nous avons tous entendu parler, sont : maîtrise de la marchandise, difficultés de subjectivation et socialisation, multiplication des passages à l’acte, l’apparition de ce que de manière incorrecte ou non, est désigné « les nouveaux symptômes » -par exemple, l’anorexie, la boulimie, la toxicomanie, la dépression, l’attaque de panique, etc. ;  c’est-à-dire des pratiques de rupture, de rejet le lien avec l’Autre, souvent invoqués en diagnostics appelés de que. –explosion de la délinquance en fractions pas négligeables sur la population jeune, nouvelle violence, et nouvelles formes des sacrifices […] (Dufour, Dany-Robert, (2007),L’Art de réduire les têtes / El arte de reducir cabezas… p.31 Ed. Paidós).

En tant que la philosophie de Dany-Robert Dufour affirme que l’expression « nouveaux malaises subjectives » centrés sur la logique unaire, moi je considère que sa lecture est indispensable comme une référence dans le domaine de la psychanalyse. La traduction du texte Logiques unaire, binaire et trinitaire, qu’on présente ici, est pertinente pour approfondir la lecture des textes de notre auteur. Si nous affirmons qu’il dévoilement des trois formes logiques (unaire, binaire, trinitaire), dans la détermination des modes de l’existence humaine, c’est l’un de saxes fondamentaux de la philosophie de Dany-Robert Dufour, on peut considérer indispensable d’accompagner la lecture de sa longue biographie avec son texte Logiques unaire, binaire et trinitaire; un texte, où Dufour nous offre -sur la page d’accueil de son site d’internet- un sort de synthèse, dans le même temps une introduction de ça qu’il a déployé autour de ces formes logiques que nous commentons ici. 

Nous osons considérer essentiel la lecture du présent texte-schéma–j’ose le nommer comme ça- parce qu’il aborde le filum de l’ensemble de ce que la philosophie de Dufour dévoile : la perte de poids de la logique trinitaire en faveur de la forme unaire, exaltée sur le domaine de la politique -dans le fausse démocratie-, sur l’économie capitaliste néolibérale et sur les différents discours qui alimentent l’autoréférentialité contemporaine.  

Mais il y a encore une question qui nous invite à envisager la lecture du document de Dany-Robert Dufour comme extrêmement utile, sans aucun doute un point clé : cette possibilité qu’il nous donne de localiser des éléments conceptuels qui servent de référence pour penser, des nouveaux bords, le paradigme ternaire de Jacques Lacan–RSI ou ISR–,ainsi que situer les lignes que, dans les logiques unaire et binaire, sont présentes dans l’éclaircissement de la pratique de la psychanalyse proposé par Lacan. Dufour est clair en considérant que nous trouverons des éléments de la logique unaire mais aussi trinitaire chez Lacan ; quand il dit que Lacan est « particulièrement agile pour passer d’une logique à l’autre ».  Dans la psychanalyse, c’est à nous de penser sur les trois formes logiques que Dufour dégage dans sa vaste philosophie.